Hors école : décrochage des filles et renforcement des stéréotypes

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Une étude[[Revue VIE n°167, janvier 2012. Edith Maruejols et Yves Raimbaud (CNRS, Bordeaux).]] constate que, malgré une offre de loisir globalement mixte, un très grand écart dans les loisirs des garçons et des filles, pas seulement sportifs.

Quelques chiffres révélateurs …

Les activités sportives 

toutes disciplines confondues, les filles sont deux fois moins nombreuses que les garçons ; il y a trois plus de licenciés dans les sports exclusivement masculins que féminins ; dès l’école primaire, les stéréotypes de sexe sont importants dans le choix d’une APSA.

Centre de loisirs 

il y a autant de filles que de garçons avant la sixième, les filles décrochent massivement après. Absence des filles dans les séjours de vacances quelque soit le milieu d’origine. Une fréquentation des équipements de quartier au 2/3 masculine. Les garçons occupent 100% des cités stades (citystades), 95% des skates parcs. Les filles sont cantonnées dans les activités type danse, hip-hop, et projets entre filles. Il y a un fort décrochage à l’adolescence y compris en danse.

Activités artistiques

contrairement ce qu’on pourrait croire, il n’y a pas de compensation sur les pratiques artistiques. Les filles sont à peine plus présentes dans les médiathèques et moins nombreuses dans les écoles de musiques (comme les sports, les instruments sont très sexués). Les garçons occupent 80% des lieux de répétitions de musiques actuelles.
Les auteurs posent des questions qui intéressent les professeurs d’EPS : quelles barrières empêchent les filles de participer massivement aux propositions de loisirs ? Quelle place pour les filles et garçons qui ne correspondent pas aux stéréotypes ? Quelles possibilités pour les pratiques mixtes à l’adolescence ? etc.