Némésis, Philip Roth, éditions Gallimard, 2012

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1944 : Newark, New Jersey, Eugène Cantor, professeur de gymnastique et responsable de terrains de jeu a à faire face à une épidémie de poliomyélite qui court dans toute la ville.
Homme de devoir, Eugène dit Bucky, veut donner espoir aux élèves dont il a la charge en continuant d’assurer les séances de softball, malgré l’hospitalisation et le décès de certains d’entre-eux. Mais qui dissémine cette maladie ?

Les italiens d’Ironbound, les juifs du quartier de Weequahic, Horace le simplet de la ville ? ou châtiment divin ?
Devant le drame qui se déroule sous ses yeux, il décide de rejoindre Marcia dans les Pocono Mountains en tant que directeur des sports nautiques.
Mais Némésis veille. Peut-on impunément être réformé alors qu’un conflit embrase le monde ? Peut-on fuir ses responsabilités alors que l’infection envahit la ville et ébranle les familles de conditions modestes ?
Avec beaucoup d’acuité, P. Roth, dans ce roman qui sera son dernier, décrit une société américaine qui se veut héroïque avec une moralité sans faille et interroge aussi la condition humaine. De belles pages sur le plongeon acrobatique et le lancer du javelot.