Territoires vivants de la République, ce que peut l’école: réussir au-delà des préjugés, coordonné par Benoit Falaize, éditions la découverte, 2018

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Comme un cri du cœur et de la pensée, plusieurs enseignant-es se regroupent pour résister aux amalgames, à l’image que les médias accrochent à ces écoles ségréguées des milieux populaires. Un collectif qui entend à la fois dénoncer les politiques ségrégatives de l’état, les inégalités persistantes et donner à voir les pratiques ambitieuses et volontaristes des enseignant-es.

Mais à trop vouloir montrer ce qui marche, le lecteur ne trouvera pas un seul article étayé et critique sur l’abandon des zones d’éducation prioritaires et la ségrégation territoriale de certains établissements par le jeu des cartes scolaires et des établissements privés.

L’ouvrage insiste sur l’importance d’un accueil différent des familles et des élèves, sur le lien avec la culture et une centration sur 3 thématiques : la laïcité, l’enseignement de la shoah et le genre. Il s’agit de montrer que la stigmatisation de ces thèmes dans les « Républiques perdues » de la République est erronée.

Ces 3 préoccupations de Benoit Falaize, spécialiste de la question, auraient méritées d’être davantage posées dans un ensemble plus général des savoirs visés.
À la fin de la lecture du livre, une question demeure: quels sont les savoirs visés pour tous les élèves? L’idée d’une culture commune grâce à un ensemble de disciplines scolaires demeure un angle mort. Comment les savoirs de ces 3 thématiques résonnent-ils pendant le temps de classe?

Relativisons toutefois cette critique parce que plusieurs articles montrent une réelle volonté de permettre aux élèves de s’approprier une définition ambitieuse de la culture scolaire et non un socle commun peau de chagrin.