Plus la République, ses fondements et les principes qui la régissent sont remis en cause par les personnes ou groupes de personnes, plus les réponses politiques tendent à poser des sparadraps sur des plaies ouvertes. Le livre d’Yves Michaud commence avec le massacre des douze journalistes de Charlie hebdo. Puis, il attaque de front, l’idée développée dès le titre de l’ouvrage, la notion de bienveillance.
Cette dernière serait le remède à la folie du monde?
L’auteur nous rappelle la nécessité de regarder avec lucidité les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Livres étudiant-e, enseignant-e d’EPS, enseignant-e chercheur, professeur-e des écoles, conseiller-e pédagogiques, pratiquant-e… Il appelle à une (re)construction de la République en s’attaquant sans ambiguïté aux fondamentalismes religieux, aux populismes, de droite comme de gauche, et à une vision morale du monde. Pour lui, le fait politique doit retourner vers des formes de la Realpolitik. «Non pas que la bienveillance soit un sentiment indigne, mais nous devons cesser de croire qu’on peut bâtir sur elle une communauté politique.»