Jean-Luc Pilet, Catherine Guihard, Agnès Obringer, Daniel Brice, éditions Chroniques sociales, 2015.
Le service juridique du SNEP atteste que les pôles qui ont le plus augmenté ces dernières années en nombre d’affaires juridiques sont les conflits entre personnels de direction et enseignants, et au sein même des équipes pédagogiques. Le premier est à relier avec les nouvelles formes de management du service public. Les conflits au sein des équipes sont multifactoriels et rejoignent les problématiques rencontrées dans le monde du travail. Ces deux aspects sont totalement ignorés dans l’ouvrage. Le seul fait traité est un conflit entre la hiérarchie et l’enseignant mais expliqué du point de vue de la direction. L’ouvrage s’attache essentiellement à des situations de violences entre des élèves et des enseignants qui marquent effectivement la carrière de nombre de professeurs aujourd’hui.
Deuxième point noir de l’ouvrage, les faits de violence sont analysés avec un protocole très psychologique qui exclut toute mise en relation avec une analyse sociale. Une approche trop parcellaire pour bien dénouer la montée de la violence dans les établissements scolaires. On pense les plaies sans analyser les côtés tranchants du vécu scolaire des élèves. Finalement l’intérêt de l’ouvrage réside essentiellement dans la découverte d’une méthodologie de travail et d’un domaine, la psychologie scolaire, peu connu du monde des enseignants.