Le grand jeu des Timalines et des Timalins, Lou Tarr et Bernard Khattou, éditions de la Revue EPS, novembre 2015

Temps de lecture : 2 mn.

Cet album à jouer et vivre ensemble est le résultat d’une recherche action. Le 7e du genre. Sous la coordination de Patrick Lamouroux une cinquantaine d’enseignants du Tarn ont expérimenté, avec leur classe, l’invention d’un jeu avec les élèves. Les étapes de ce processus sont retracées dans l’album jeunesse. Un livret d’accompagnement propose plusieurs activités dans d’autres matières en appui sur le jeu. Nous ne pouvons que souligner et être admiratif devant ce type de travail. Deux petits personnages vivent une aventure qui sert de support à l’évolution du jeu avec de grandes pages colorées. Cependant l’album, en tant qu’album de jeunesse, a perdu en autonomie et en qualité de narration qui peut nuire à l’imaginaire et l’attachement que lui porteront les enfants. De même dans les albums précédents, les personnages plongeaient dans une dimension de la culture humaine, la danse, la course d’orientation, la natation. Dans celui-ci, le jeu inventé pourrait être une situation d’apprentissage pour se préparer à jouer à un sport collectif. Dommage qu’à la fin de l’album les Timalins ne participent pas à une rencontre USEP à 4 contre 4 par exemple.
Les photos, la description de l’activité des élèves sur le langage et les nombres en appui sur l’EPS donnent une image enthousiasmante de la place de l’EPS à l’école primaire. L’EPS n’est pas la récompense pour enfants sages ou une activité pour se délasser des savoirs fondamentaux mais le cœur du déroulé de la classe. De quoi donner envie de scolariser ses enfants dans une école qui afficherait : ici nous on travaille sur les albums à jouer. Un label à inventer…

L’EPS en primaire

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