[Mémoire] L’EPS … un remède aux « mots » ?

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Ce mémoire de CAFIPEMF[[ Avertissement : Ce mémoire de CAFIPEMF répondait aux attentes de 2011. Un mémoire du même type serait sensiblement différent aujourd’hui, correspondant au nouveau texte de cadrage relatif du CAFIPEMF en date du 23 juillet 2013 (B. O. E. N. n° 30). ]]rend compte de la mise en œuvre d’une unité d’apprentissage en sport collectif (balle au capitaine / handball) s’inscrivant dans une démarche d’apprentissage par « débats d’idées » (Grehaigne Deriaz 2010) [[Grehaigne, J. F. Deriaz, D. (2010) Le débat d’idées, in J. F. Grehaigne (cord) Configurations du jeu : Débat d’idées et apprentissage du football et des sports collectifs, Presses Universitaires de Franche-Conté, 111-121]]. Il met en évidence une démarche d’élaboration des apprentissages fondée sur l’observation et la gestion par les élèves du rapport de force entre équipes qui va alors rendre nécessaire une progression rapide de la balle vers la cible adverse, enclenchant ensuite un apprentissage de la passe en mouvement.


Ce mémoire est alors l’occasion d’aborder les ponts qui peuvent être établis entre différentes disciplines scolaires par les professeurs d’école. Il s’agit ici du « français, maîtrise de la langue » et « E. M. C. » conduits non pas dans une interdisciplinarité, traditionnellement évoquée mais conduisant souvent à des enseignements inconsistants dans l’une ou l’autre des disciplines croisées. Par son étude préalable de ce qui relève de la maîtrise de la langue (l’apprentissage de l’expression orale, l’argumentation, la maîtrise du débat et dans une moindre mesure l’écrit), l’auteur précise à quels moments émergent des phases orales lors des situations d’apprentissage du jeu collectif et dans quelle mesure ces verbalisations aident les élèves dans le repérage et l’élaboration des stratégies de jeu.

Cette étude souligne dans quelle mesure une professeure d’école, qui appartient à un corps d’enseignants traditionnellement considérés comme peu compétents parce que non spécialistes et non formés dans cette discipline, peut conduire, dans le cadre d’une ingénierie didactique, de façon autonome et active, un enseignement de l’activité sportive dans une perspective scolaire, sans dénaturer le sens de l’APSA et assurant réussite et épanouissement de tous les élèves.

Antoine Thépaut, MCF à l’INSPE de Lille