Cette étude concerne le contenu commun de la communication de JL Martin au colloque de Dijon du 23 octobre 2003 sur le rôle du SNEP dans l’histoire de l’EPS (Actes à paraître en Mars 2005), de son article de Juin 2004 dans la revue « Communisme », et enfin de la post face de son dernier livre sur l’histoire de l’EPS- 1981- 2000. On comprendra que les responsables du SNEP actuels et anciens puissent être choqués d’être qualifiés, en conclusion de l’article de J-L Martin, de « négationnistes » , de se livrer à des « manipulations et distorsions » quand ils essaient de rendre compte de leur activité passée ou encore de se voir reprocher, selon Marc Lazar, responsable de ce numéro de la revue « d entraver l’établissement d’une histoire indépendante ».
Devant ces propos diffamatoires, on peut s’interroger sur les limites, les règles de respect réciproque, dans ce type de débat. Un syndicat n’aurait-il pas le droit et le devoir, en tenant compte du regard distancié et critique des historiens, de transmettre sa mémoire ? Et ceci sans naïveté, car le « révisionnisme » et le « négationnisme» n’ont pas épargné l’université elle-même. Au nom de leur compétence académique certains historiens n’hésitent guère à reconstruire la « vérité historique » au filtre de
leurs convictions politiques et de leur subjectivité. En d’autres termes, au même titre que « l’acteur », l’historien n’est-il pas tout autant acteur et homme du temps présent ?