L’auteure a enseigné la philosophie au Québec pendant de nombreuses années, son regard sur le sport et l’EPS est vivifiant. Elle fait une démonstration du sens et de la place d’une éducation physique, sportive, à l’école.
Il est plutôt rare de lire au-delà d’un cercle d’initié d’auteurs, un débat sur la matrice disciplinaire de l’éducation physique et sportive.
« Renoncer à la compétition ? « dit-elle, « ces éducateurs consciencieux et bien intentionnés réussiront-ils à extirper de l’humain les comportements d’agression et de compétions plusieurs fois millénaires. »
Elle ajoute que si le sport a une valeur éducative, c’est entre autre parce qu’il peut fournir une occasion de comprendre le problème des moyens et des fins : nous voulons gagner mais pas avec n’importe quel moyen.
Dénoncer le sport de compétition pour être certain qu’il n’y aura plus de violence, c’est combattre une fin pour être certain que les mauvais moyens ne seront pas employés.
Elle conclut son raisonnement en se demandant si l’on combattrait le bonheur pour extirper tous les mauvais moyens que les Hommes choisissent pour l’atteindre… Une belle rencontre que je vous conseille vivement.