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Formons le voeu, en ce début d’année 2003, que le sport scolaire soit doublement rebelle.
Rebelle au conformisme scolaire, rebelle au conformisme sportif.
Rebelle au conformisme scolaire, en jouant tout son rôle de locomotive pédagogique dans le cadre d’un projet « EPS » global, ouvert sur la vie culturelle contemporaine et capable de contribuer à la dynamisation du service public lui-même.
Rebelle au conformisme sportif, non seulement en résistant aux modèles sélectifs dominant du sport fédéral et du sport marchand, mais en étant un chantier permanent d’innovation et de création, pour la démocratisation d’une pratique de qualité qui ne triche pas avec le au droit de chacun à accéder à une performance émancipatrice ni avec la possibilité d’entrer dans un apprentissage concret de la citoyenneté.
En réalité, ces deux rebellions, qui ne peuvent être portées que par les enseignants eux-mêmes, sont les deux
facettes « professionnelles » d’une même résistance au conformisme social. Celui-ci se caractérise, par un système éducatif qui se résigne un peu vite à l’échec scolaire d’un trop grand nombre.
De surcroît, ce système subit les pressions politiques de ceux qui estiment que le marché libéral du sport est bien suffisant pour qu’il ne soit pas indispensable de faire du sport un objectif culturel pour tous à l’école.
C’est parce que le sport scolaire subit ici et maintenant ces influences négatives que ce numéro de Contre Pied vient à son heure. Nous avons voulu contribuer à stimuler un nouvel élan, à surmonter nos propres contradictions, voire certaines désertions, à mieux investir un espace de démocratie, à rendre plus crédibles des
propositions de transformations… En bref, nous avons voulu contribuer à construire ainsi une alternative.
Une expérience originale
Pratiquer, responsabiliser, innover
Points de vue sur les évolutions actuelles
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