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Les bouleversements qui touchent au système sportif font jaillir de nombreuses questions dont l’actualité montre l’urgence.
C’est par les « dérives », notion bien commode pour cacher toutes les démissions, que l’opinion publique réagit et appelle à une mise en ordre.
Par qui ? L’état ? Trop préoccupé, jusqu’alors, par une gestion libérale du pays, il n’était, au mieux, qu’aveugle, ou complaisant, face aux questions que ce secteur porte publiquement et, parfois, violemment.
Le mouvement sportif ? Si tant est que nous puissions parler de mouvement, celui-ci, dans une approche économiste étriquée, ignore trop les questions sociales et politiques, oublie sa culture, tout en cherchant malgré tout à apparaître comme un recours dans le nécessaire débat public. Alors, qui ?
Dans notre période charnière qui voit se développer puissamment l’exigence démocratique, seule, celle-ci, nourrie des approches de tous les acteurs, doit refonder une vision humaniste et émancipatrice du sport.
Voilà le pari qu’EPS et Société a porté avec le SNEP à travers le titre d’un colloque qui sonne comme un mot d’ordre, « sport demain, enjeu citoyen ».
Par le recours à des universitaires, à des « femmes et hommes » de terrain, à des syndicalistes, politiques, responsables sportifs et animateurs militants, il a été possible d’en cerner les contours et les obligations de décisions dans une proche période politique. Le sport n’est pas l’affaire des seuls sportifs, des seuls élus, des seuls entrepreneurs alléchés ou alléchants, il est l’affaire de toutes ces forces, nombreuses, qui le comprennent un peu comme leur avenir de femme et d’homme.
L’époque exige du bouillonnement d’idées, du débat et des décisions. Acceptons la multiplicité des idées comme autant d’aiguillons, débattons-en, en ayant soin de n’écarter personne et agissons pour que les décisions politiques soient conformes au meilleur de nos idéaux de démocratie, de paix et d’individualités forgées aussi par le sport !
Le sport est à socialiser, à rendre plus sensible aux grandes questions de l’heure, à politiser, participer aux grandes décisions qui structurent le pays, à « culturaliser », en le dégageant de toutes les politiques de santé, de cohésion sociale qui veulent l’instrumentaliser.
Voilà les objectifs à atteindre et pour lesquels nous venons de poser nos premières pierres.
Édito
Introduction
Le dessous des mots
Paroles
Des pratiques
Regard
Résonance
Controverse
Horizon
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