Les regards sur le sport. Nécessité d’approfondir la connaissance anthropo-technique sur les APSA pour mieux enseigner l’EPS

Temps de lecture : 13 mn.

Yvon Leziart revient sur l’importance et la nécessité d’approfondir la connaissance anthropotechnique pour enseigner en EPS pour la réussite de tous et toutes.

Le terme sport très souvent utilisé dans la vie d’aujourd’hui renferme beaucoup de significations dont certaines sont différentes voire très éloignées. Ainsi le terme sport est utilisé pour désigner une tâche difficile ‘’c’est du sport’’ mais aussi des situations de conflit ‘’il va y avoir du sport’’. Les enquêtes d’envergure nationale confirment cette disparité de sens. Selon les critères choisis, les pourcentages de sportifs varient sensiblement

1) Des chiffres

En enquêtant la même année (1985) sur un public étendu l’Insep et l’Insee obtiennent des résultats sensiblement différents. L’Insee en prenant en compte une pratique régulière, des engagements sur l’année, détermine un pourcentage de sportifs proche de 60% de la population. L’Insep en considérant que toute action physique est sportive, conclut que plus de 90% des français sont sportifs. Ces différences sont évidemment dues aux critères pris en compte dans les études. Qui est sportif : celui qui court après son bus, celui qui marche une fois par semaine ou celui qui s’entraîne et pratique régulièrement ? Le sport a perdu en signification précise. Ses critères d’identification sont fluctuants.
Les études récentes ne clarifient guère la situation. Ainsi lorsque l’on consulte les statistiques du Ministère de la Jeunesse et des Sports, les premiers résultats de l’étude statistique menée en 2000 révèlent que 36 millions de français âgés de 15 à 75 ans déclarent pratiquer des activités physiques et sportives. Lorsque l’on prend en compte cette fois, la participation régulière (au moins une fois semaine) ils ne sont plus que 26 millions. Enfin lorsque l’on s’intéresse à l’adhésion des sportifs aux clubs ou associations ils sont 10 millions, dont la moitié environ pratiquent la compétition. 6000 sportifs sont reconnus comme appartenant au haut niveau.
Les chiffres les plus massifs concernent la marche (20,9M), la natation (14,5M), le vélo(12,8M). Le football (4,6M) le basket-ball (1,4M), le volley-ball (1,2M) arrivent largement après.
Ces différents résultats quantitatifs montrent qu’il est dorénavant difficile d’utiliser le terme sport dans son sens générique. Les formes de pratique se sont diversifiées. Les temps de pratique ont changé. Il est nécessaire pour être compris et se faire comprendre de qualifier les pratiques sportives auxquelles ont fait référence.

2) De la morale : de l’apologie à la critique radicale du sport

Perspective apologétique du sport

Lorsque l’on s’intéresse cette fois, aux aspects plus conceptuels du sport, il faut également interroger les théories les plus souvent présentées afin de sortir de l’unanimisme ambiant.

Reprenons quelques aspects de ces débats dans leur décours historique :
Le sport traverse la première moitié du XXème siècle installé dans l’idéologie présentée par P.de Coubertin, lors de l’apparition du sport en France.
Le sport porte en lui des valeurs éducatives. Pratiquer le sport c’est s’éduquer. P. de Coubertin estime que par une pratique de sports multiples, l’éducation se réalise. La polyvalence sportive trouve grâce à ses yeux. Cette polyvalence n’exclut pas la recherche du meilleur niveau de performance au sein de chaque activité pratiquée. Les valeurs éducatives obtenues par la pratique sportive se résument pour P. de Coubertin à quatre valeurs centrales :

-Le sport forme des hommes d’action
‘’ Il développe des qualités de caractère et la volonté…’’
-Le sport favorise les prises d’initiative
‘’Les jeux athlétiques développent la liberté de mouvement et des esprits, l’initiative et les responsabilités individuelles dès l’enfance…’’
-Le sport développe l’esprit d’émulation
‘’ La pratique d’exercices du corps n’est pas autre chose qu’une admirable école de combat. L’émulation en est la base…’’
-Le sport est éducation du contrôle de soi
‘’Le véritable amateur trouve dans le sport lui-même un attrait qui agit plus puissamment que n’importe quelle autre considération…’’

Le modèle d’homme ainsi formé correspond, pour P. de Coubertin, au jeune homme moderne inscrit dans la nouvelle société, la société capitaliste naissante en France à la fin du XIXème siècle.

Perspective critique

Cette position morale a dominé la pensée sportive jusqu’aux années 1970 et l’apparition des contestations politiques sociales et morales de Mai 1968
J-M Brohm publie dans la revue Partisans (1968) un article intitulé ‘’Sport, Culture et Répression’’, base du système critique du sport qu’il développera abondamment par la suite.
Pour cet auteur ‘’faites du sport’’ est devenue le slogan de la bourgeoisie. C’est sa réponse aux problèmes de la jeunesse. Le sport est le meilleur moyen d’encadrement des couches montantes de la population.
Ses positions présentent, à la suite des travaux d’Althusser, le sport comme un appareil idéologique d’état. Il participe donc de manière insidieuse, à l’opposé des formes de répression dure, à l’inculcation des normes capitalistes dans les mentalités. Le sport porte tous les excès du capitalisme et les renforce. Les valeurs de l’économie capitaliste se lisent aisément dans l’organisation du système sportif. Le record, la performance, la gestion du temps mesuré, la solidarité pour produire, l’exploitation de la force des athlètes sont recherchés. Le sport est une courroie de transmission très efficace des normes du système capitaliste.

Ainsi sur la base de ces thèses contradictoires, s’est installé en France un rapport du sport à la morale tenant lieu trop souvent d’unique perspective théorique.

3) Au delà de la morale, l’approche anthropologique 

L’évolution récente des pratiques sportives professionnelles renforce les positionnements moraux (la main de Thierry Henry, la grève de l’équipe de France en Afrique du Sud, les sommes financières en jeu…). Ces évènements occupent la totalité des médias et occultent la nécessité d’ouvrir d’autres regards théoriques sur le sport.

L’approche anthropologique de B.Jeu

B.Jeu publie en 1977, un ouvrage intitulé ‘’Le sport, l’émotion, l’espace’’ où il défend une approche du sport basée sur l’émotion collective suscitée par le sport. Le sport est une création collective, instinctive, continue, dynamique, grandiose de l’imaginaire. Il est vivant, populaire, spontané. Il n’ pas été inventé par une décision politique ou par recommandations des savants. Les bonnes raisons ne le touchent qu’en surface.
Pour comprendre le phénomène sportif, il faut prendre en considération le poids de l’histoire, de la culture et des émotions. Le sport est un héritage d’expériences accumulées, codifiées, stylisées. Il est émotion. Il est passion. Il répond à une forme d’inconscient collectif. Les disciplines sportives semblent raconter une histoire. Le sport est une reprise du schéma archaïque de l’initiation. Le sport ne provient pas de n’importe quoi. Il a sa logique propre. Il s’inscrit dans le cadre de la culture populaire. Il se construit dans l’histoire.
B.Jeu établit à partir de ces données une classification des sports en trois dimensions centrales. L’épreuve ou la descente aux enfers et le retour au monde des vivants, les lieux de la mort symbolisée. La performance est le lieu de l’affirmation du meilleur possible. C’est la conquête héroïque par l’homme de toutes les dimensions de l’espace et du temps : toujours plus loin, toujours plus fort, toujours plus haut. La compétition représente les sports achevés. Ils sont centrés sur le symbolisme de la balle. C’est la balle que les équipes se disputent. Elle sert de lien à l’action. Elle est aussi porteuse de symbole. Est-ce le soleil ? Est ce l’âme ? les sports de compétition se pratiquent souvent à plusieurs et engagent des liens collectifs étroits tournés vers la réussite de l’action. La compétition implique la fête.
Ces catégories révèlent une autre lecture du sport. Les sports peuvent être classés en fonction du type d’émotions qu’ils suscitent. Les propos de B.Jeu placent le sport au sein des émotions humaines et de la culture. Cette perspective d’anthropologie culturelle, offre une lecture humaine du sport et se révèle fructueuse pour l’éducation physique et sportive. Se placer dans les positions défendues par B. Jeu permet de penser les APSA comme un lieu de culture humaine et en conséquence d’envisager chaque APSA comme une activité dynamique ou, l’émotion et l’inventivité humaine sont toujours présentes.

4) L’anthropologie sportive enrichie par d’autres regards scientifiques

Les travaux de B.Jeu ont donné une autre dimension aux analyses sportives. Les positions morales sont bien sur toujours importantes mais elles ne peuvent, seules, donner explication au phénomène sportif. Le sport est aussi émotion collective. Il participe du ciment culturel de l’humanité.

Les travaux de B. Jeu sont essentiels pour dépasser les positions morales. Cette ouverture mérite d’être poursuivie et élargie.

Nous présentons maintenant très succinctement, à titre d’exemples, trois approches parmi d’autres, qui ouvrent d’autres regards et permettent d’approfondir les analyses du phénomène sportif.

Le sacré

M. Eliade spécialiste de l’histoire des religions met en avant l’idée du sacré. Il est sans doute intéressant de chercher ce que l’histoire des religions peut apporter à la compréhension du sport et à son ancrage dans la société. Le sport n’est pas insensible à cette notion. Cet auteur présente le sacré comme ce qui doit être mis en dehors des choses ordinaires, banales, communes. Le sacré s’oppose au profane à l’utilitaire. Le sacré est inaccessible, indisponible, hors du monde normal. Il est à la fois, objet de dévotion et de peur. Le sacré est constitutif de la condition humaine. C’est une réponse à la finitude de la condition mortelle de l’homme.
Caillois de son coté, précise que trois orientations permettent à l’homme d’échapper à sa condition de mortel, le tabou, la magie et la religion. Le sport révèle par bien des aspects des rapports au sacré que ce soit dans les comportements des joueurs (fétichisation des tenues), dans les attitudes des spectateurs (suivre le match avec les tenues du club ou d’un joueur préféré). (Parler d’idole sportive renvoie d’ailleurs, à ces notions de sacré, d’intouchable) ou dans les structures sportives. Les rapports entre le religieux comme moyen de dépasser l’idée de la mort et le sport méritent des approfondissements.

L’animal et l’humain

Dans un ouvrage récent ‘’Regards sur le sport’’, l’Insep invite un certain nombre de chercheurs de renom à développer leur position sur le sport. Parmi eux, P.Picq paléoanthropologue, ouvre de riches perspectives d’analyse.
Dans un long entretien cet auteur, développe une analyse de ses travaux sur les différences entre l’homme et l’animal. Ces préalables longuement présentés il livre quelques analyses sur le sport au regard des cadres d’analyse construits.
Retenons quelques idées qui peuvent aider à réfléchir le sport différemment :
Les animaux ne sont pas sportifs mais ils se confrontent à des combats ritualisés et à des parades spectaculaires dans le cadre de la compétition sexuelle. Ce qui caractérise ces comportements ce sont les coalitions établies. Un groupe qui attaque un autre groupe ne se décide à se mettre en action que s’il est plus nombreux et à peu près sur de gagner. Cette aptitude à former des coalitions efficaces fait partie de notre bagage phylogénétique. Ces aspects que l’on peut d’ailleurs relier aux comportements des hooligans, des bandes ou des gangs, sont bannis par la société qui a construit l’idée de l’éthique par l’égalité de tous et les respects de normes sociales d’équité. Le sport participe évidemment à cette pacification des mœurs.
P. Picq insiste également sur l’idée de la plasticité du corps. La thèse défendue est que les populations ont connu dans leur évolution des dérives, des adaptations, des goulets d’étranglement et des sélections drastiques, ce qui explique que certaines présentent en moyenne de meilleures aptitudes pour l’endurance ou la course de vitesse. Il n’y a pour l’auteur pas de population naturellement ou culturellement avantagée pour tel ou tel sport. La grande plasticité du corps et l’uniformisation des modes va ouvrir à plus de variations. Des caractères nouveaux vont apparaître (l’exaptation). La marche debout est une illustration de la plasticité de l’appareil locomoteur. Les grands singes usent de la bipédie lorsque cela les arrange. Les pratiques sportives permettent de développer des exaptations jusque-là non sélectionnées. Nous sommes des bipèdes terrestres exclusifs ce qui rend notre répertoire locomoteur simple. L’homme est donc en transition entre un passé (les agrès nous permettent de déployer des vestiges du répertoire locomoteur de notre passé arboricole) et un futur qui mettra en jeu de nouvelles exaptations.
Les sacrifices et substitutions symboliques permettent un contrôle sur la violence d’ordre naturel. Sans aucun rituel, ni symbole, nous mettrions un terme à l’humanisation en devenant un animal ontologique.
En plongeant dans une étude comparative des animaux et des hommes et en développant une analyse des facteurs de l’évolution des hommes P.Picq ouvre des perspectives sur la naissance du sport, sur son évolution et sur ses fonctions actuelles.

Le sport et la maîtrise du temps

Ces deux approches complémentaires peuvent être enrichie par d‘autres regards. Ainsi P.Virilo, philosophe développe des idées utiles sur le rapport de l’individu au temps et sur la place du sport dans ces rapports. Le sport est la propagande du progrès précise t il. Le sportif est le héros de l’économie politique de la vitesse. Nous vivons dans une époque ou la vitesse a remplacé le. Il propose que face à cette accélération du temps l’homme apprenne, y compris dans le domaine sportif, à se réapproprier le temps et l’espace tempo et à remplacer ainsi les valeurs de l’image par les valeurs de soi.

Ces lectures approfondies sur le sport à partir de références scientifiques différentes et nouvelles complètent et prolongent les avancées réalisées par B. Jeu. Elles montrent la complexité du phénomène sportif, son ancrage profond dans l’histoire de l’homme et le chemin qu’il reste à parcourir pour comprendre ce qui assure la pérennité du sport dans notre société et dans les sociétés du monde.
Ces quelques exemples confirment un foisonnement et une diversité des regards portés sur le sport. Ils ouvrent des perspectives d’analyse fine du phénomène sportif encore insuffisamment étudié. Ces travaux sont importants pour l’EPS. Plus la connaissance des pratiques sportives et des APSA dans leurs fondements progressent, plus les enseignants d ‘EPS seront à même de proposer des contenus en prise avec la culture des APSA.

5) L’approche anthropo-technique des APSA, une nécessité pour l’EPS

Les considérations développées sur la notion de sport sont un préalable nécessaire à une approche de chaque APSA. L’ouvrage de B .Jeu montre que chaque APSA, même s’il et possible de les regrouper dans trois catégories centrales, présente des particularités, donc une originalité.
Il s’agit en s’appuyant sur les apports récents des sciences humaines et sociales de cerner ce que peuvent être l’origine, les phases de développement, les diversifications des pratiques…de chaque APSA.
Les approches techniques des APSA (Il vaudrait mieux dire à ce sujet afin de ne pas utiliser de manière trop confuse le terme de technique), ont été développées abondamment et dans les différentes APSA depuis les années 1960. Les enseignants d’EPS ont affiné l’œil professionnel. Ils peuvent avec beaucoup de justesse, décrire et caractériser des niveaux de pratiques des élèves. Ces connaissances pratiques sont indispensables à la détermination des contenus d’enseignements.
R.Catteau, à titre d’exemple, a animé à Nantes, lors de la journée SNEP, une séance de natation extrêmement épurée. En quelques exercices, l’essentiel des contenus à acquérir pour devenir un homme aquatique est délivré. Cette précision dans les contenus à transmettre dépasse la seule observation de la pratique usuelle ou de la pratique du haut niveau. Elle exige un cadre de référence construit qui intègre des connaissances scientifiques (en particulier en bio-mécanique) mises au service de l’analyse de la propulsion en natation. Il s’agit à notre sens du travail spécifique des professeurs d’APSA au sein des UFRAPS. Leu rôle est de présenter aux étudiants des moyens de lire la pratique des APSA et de l’EPS à partir d’un cadre d’analyse (ou cadre théorique) précisément explicité.
Au-delà de ces compétences actuelles, l’interrogation porte sur l’intégration au sein de cet appareil d’analyse pratique de la dimension anthropologique et culturelle des APSA.
Elle est bien souvent manquante actuellement. Cette absence s’explique par le peu de travaux universitaires sur ce terrain. Elle trouve également une explication dans la nécessité pour l’EPS de justifier à partir des années 1960 son impact scolaire et éducatif. Elle a donc réduit les caractères émotifs, affectifs des APSA pour montrer sa capacité à prévoir des contenus réfléchis et sérieux. Les études ‘’techniques’’ ont ainsi pris le pas sur tout autre type d’analyse.
Ces deux raisons principales expliquent en partie l’absence de points d’appui anthropologique dans les contenus en EPS. Revenons quelques instants sur la notion de culture en APSA/EPS. ‘’La technique’’ tel que nous employons ce terme est à considérer comme une émergence de la culture d’une APSA. Le haut niveau en particulier, témoigne de l’évolution des capacités humaines au cours du temps. Les élèves peuvent passer d’un niveau à l’autre grâce aux contenus proposés par les enseignants et grâce aux efforts consentis. Il y a donc progrès dans la maîtrise de la pratique. Il s’agit là d’un incontestable ancrage culturel.
Comment enrichir les contenus habituels des séances d’EPS?
Considérer que les APSA sont culture demande à ce que soit investi avec rigueur les conditions d ‘émergence de l’activité, son développement au cours de l’histoire de l’homme. En effet une APSA est une invention de l’homme à un moment déterminé. Elle porte des particularités qui correspondent sans doute à l’expression de ses besoins. L’activité progresse et se développe en portant toujours les fondements d’émotion collective qui ont présidé à sa naissance. Deux approches sont nécessaires pour cerner cette dimension humaine culturelle de l’APS : Une approche longitudinale qui étudie l’évolution culturelle de l’activité au cours de son histoire et une analyse horizontale qui permet de mettre en lumière les différentes formes sociales actuelles des pratiques de l’activité.
L’approche longitudinale peut être saisie par l’étude dialectique évolution des règles/ évolution des pratiques. Les règles sportives évoluent de manière empirique (nous retrouvons B.Jeu qui écrit que le sport est spontané qu’il est invention populaire et qu’il ne prend ses directives ni chez les intellectuels ni chez les politiques). Elles sont proposées au risque d’échouer ou au moins de ne pas faire progresser la pratique. Les joueurs s’adaptent aux nouvelles règles et les utilisent au mieux c’est à dire à la limite de la légalité. C’est ainsi que la relation dialectique s’instaure et que l’activité se transforme. Cette dialectique porte donc toute l’inventivité humaine en action. Elle est donc, sans conteste, une activité culturelle.
L’approche horizontale permet de comprendre les adaptations que les hommes font des pratiques les plus élaborées de l’activité considérée. En adaptant chaque activité sportive à leurs niveaux, à leurs lieux de pratique, à leurs envies, à leurs disponibilités, les hommes préservent cependant ce qui fonde émotionnellement l’activité.
Ces deux approches complémentaires donnent à lire une APSA comme une expérience humaine étalée dans le temps, riche de l’invention humaine.
Ces aspects nous semblent essentiels à transmettre aujourd’hui pour redonner forme humaine et non seulement technologique aux pratiques des APSA et de l’EPS et permettre ainsi de choisir en tout état de cause les APSA à enseigner.