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Il faut être conséquent. On ne peut revendiquer des programmes capables d’énoncer, sans biaiser, des niveaux de compétences précis dans telle APSA particulière [1] et renoncer ensuite à la nécessité d’évaluer ce qui est réellement acquis et ceci justement pour vérifier si l’objectif de démocratisation d’une culture commune des APSA est effectivement atteint pour le maximum d’élèves !
Mais rien n’est simple, et la profession, qui a le sens de l’humour, sait pertinemment que, pour d’excellentes raisons « historiques », elle a été plutôt conduite à évaluer avant de maîtriser raisonnablement ce qu’il fallait enseigner
Mais, pour une discipline contestée, dans ses apports culturels propres, il était vital de faire ainsi la preuve de son existence quitte à passer par les fourches caudines détestables d’une institution sélective et académique dans laquelle notre propre tradition formaliste s’est nichée avec délices.
C’est là que le bât blesse, c’est là, la contradiction douloureuse qui alimente encore la mauvaise conscience de nombre de notateurs en EPS qui ne veulent être ni des conformistes parfois bricoleurs parfois tricheurs, ni des libertaires confondant l’amour de l’enfant et l’acceptation des inégalités.
L’âge de raison est-il à l’horizon ?
c’est ce que ce numéro va tenter de montrer sans dissimuler les vérités qui émergent des pratiques. Après tout, faire de la notation-évaluation un outil honnête d’un service public d’éducation transformé, c’est peut-être, en mêlant lucidité et utopie, faire de la bonne pédagogie et de la bonne politique.
La notation en EPS
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