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Apprendre à jouer avec ses limites aurait pu être un bon titre, certes œcuménique mais évocateur de ce qui fait la séduction des spécialités très diverses de l’athlétisme : courses, sauts, lancers… autant d’occasion pour un rapport épuré du sujet humain avec les lois du monde physique terrestre, avec la pesanteur, la distance, le temps, rapport créateur de techniques humaines sans cesse perfectionnées. Tout cela pour jouer à faire reculer ses limites et réaliser une performance souvent grâce au défi de l’autre. On pourrait croire alors que nous tenons solidement ce qui mérite d’être enseigné mais précisément le contenu de ce numéro va montrer que cela ne va pas de soi et que l’athlétisme scolaire ne brille pas par sa cohérence de contenu au point qu’on a pu parler d’une crise de la didactique de l’athlétisme.
Cette crise vient de loin et le rappel des rapports ambigus noués dans l’histoire entre EP et athlétisme est très éclairant sur les pesanteurs hygiénistes, moralistes, formalistes qui continuent à se manifester plus ou moins mêlées au mythe du sport de base ; enfin découvrir aujourd’hui que la dérive qu’un tel enseignement peut conduire à négliger la « formation athlétique » et à troubler les évaluations oblige à renouveler les termes du débat et à mieux définir la performance scolaire en athlétisme. Aucun doute, un nouveau point d’équilibre est à trouver, une nouvelle cohérence doit se construire, mais la richesse des témoignages montrent qu’il est possible, dans l’intérêt de l’EPS, de réussir le mariage du fondamental et du particulier et de dessiner des voies d’apprentissage des activités athlétiques intégrant toutes leurs dimensions sans en sacrifier aucune.
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