L’enjeu majeur de la conceptualisation d’une démarche pédagogique autour de la notion d’étonnement réside dans le fait qu’elle suppose une activité du sujet, à la différence de la surprise, où il s’agit d’une réaction passive. L’auteur convoque plusieurs disciplines (philosophie, épistémologie, anthropologie) pour nous expliquer son caractère (quasi) révolutionnaire par le dépassement de l’ancien, des croyances, des traditions, voire superstitions.
Il affirme son caractère indispensable pour toute nouvelle connaissance à l’instar des auteurs comme Platon, Aristote, E. Kant, C. Lévi-Strauss. S’il affirme qu’il faut s’étonner pour apprendre, il prône aussi à apprendre à s’étonner. L’intérêt de la démarche réside dans le fait qu’elle engage le sujet dans son intégralité. Pour l’auteur, il convient «de quitter sa zone de confort et de sécurité» mais en l’ayant construite au préalable. Vu que l’étonnement est un état que l’on ne peut pas prévoir, il convient «d’aménager un espace de sécurité» pour «accueillir le nouveau savoir avec bienveillance». Un livre qui questionne nos façons d’enseigner de façon… étonnante!