L’intervention dans les pratiques sportives, physiques et artistiques.

Temps de lecture : 2 mn.

Sous la direction de François Potdevin, éditions l’Harmattan

Le centre EPS et Société s’attache à suivre les publications scientifiques qui analysent l’EPS, le sport, les arts et la société. Les colloques et les publications de l’association pour la recherche sur l’intervention en sport (ARIS) ont nécessairement une attention particulière du centre EPS et société car directement lié à notre champ.
Nous avons cherché les moyens de rendre les productions scientifiques accessibles aux professionnels et nous butons souvent sur une écriture avec un cadre méthodologique et un jargon qui éloignent a priori les lectrices et lecteurs plus praticien·nes que chercheur·es. Le compte rendu de ce colloque a fait un effort considérable de ce point de vue et produit un ouvrage remarquable avec la recherche d’une écrire courte, dans l’optique de partager des résultats. Sa lecture m’a enthousiasmé et donné envie de prolonger des rencontres, des interviews avec plusieurs auteurs.

Notons, pour encourager nos lecteurs à parcourir ce livre, deux idées intéressantes. Par exemple, un groupe de chercheurs a travaillé sur l’engagement au travail des enseignants et les valeurs. Il en conclut que les professeurs qui ont une indépendance des actions et de la pensée, ainsi qu’un intérêt pour le collectif, face à un public lui aussi en mutation, sont davantage engagés et en bien-être dans leur travail.
Les syndicalistes ne pourront pas rester insensibles à ces éléments. Notons aussi l’article sur l’analyse des formes de pratiques en badminton, à propos du bien-être et de l’engagement physique des élèves. L’article vient relativiser l’idée que la convivialité et les formes coopératives seraient la clé d’une EPS du bien-être et de l’activité, en montrant que le plaisir ne diffère pas, quelque soit la forme de pratique (montante-descendante, ronde à l’italienne ou challenge). De même il participe à déconstruire le stéréotype de sexe selon lequel les filles n’aimeraient pas les formes compétitives et privilégient des formes plus sur la sociabilité. Des rendez-vous à prendre pour faire que ces idées diffusent davantage dans notre petit monde de l’éducation physique.