Piscines : peut-on allier qualité et écologie ?

Temps de lecture : 2 mn.

Le SNEP-FSU a publié un nouveau Référentiel des Équipements Sportifs En Transition environnementale (RESET) qui permet d’allier transition environnementale des équipements et amélioration des conditions de pratique des élèves et autres usager·es. Cet article est consacré aux piscines.  

Le SNEP-FSU et la FFN partage le même constat : il manque plus de 250 000 m2 de bassins couverts et  il est urgent de construire 1000 piscines, tout en rénovant le parc existant. 

Le RESET fait des propositions. 

Il compare notamment l’intérêt d’un bassin inox par rapport à un bassin carrelé. Passé le surcoût initial, l’inox semble un choix durable : moins de frais d’entretien, moins de consommation d’eau, de chlore, meilleure hydraulicité, évolutivité…

Pour le SNEP-FSU, qualité d’usage et qualité environnementale sont les deux facettes d’une même exigence. 

Les qualités d’usage concernent la forme du bassin, sa surface (6 couloirs minimum, idéalement 8 pour l’accueil de 2 classes en simultané), l’aménagement du bassin et des espaces d’apprentissages (ancrage sur les côtés, etc.), sa profondeur (un fond mobile pour accueillir diverses APSA),  les possibles mutualisation (entre natation sportive et de loisirs), une salle de classe attenante pour enchaîner enseignement pratique et théorique, des vestiaires collectifs en nombre suffisant et individuels traversants. D’une manière générale, concevoir des équipements avec des modularités adaptées aux besoins : la multifonctionnalité est une réalité dans les équipements sportifs bien conçus. 

La qualité environnementale et rôle social

Compte tenu de la vétusté du parc aquatique français, les piscines représentent pour les collectivités propriétaires un gouffre énergétique et financier. Quand on ne regarde que les enjeux financiers, la charge est importante et des collectivités envisagent de fermer leur piscine pour faire des économies. Mais cette vision réductrice oublie tous les bénéfices éducatifs, de santé, de loisirs. Une piscine, c’est avant tout un investissement au profit de toustes et pour tous les publics. La natation est la deuxième activité sportive et de loisirs la plus pratiquée par les français.es.

De la conception à l’exploitation des bassins, en passant par les systèmes utilisés, il est possible de réduire très sensiblement les consommations (et donc les dépenses) d’eau, d’énergie, de produits tout en améliorant la qualité d’usage des nageurs et nageuses, en préservant la santé du personnel de surveillance.

Le potentiel d’économie en rénovation est très important (30 à 80 % selon l’état initial). Il justifie une étude approfondie des priorités et des actions qui permettront les meilleurs gains.

Les piscines d’aujourd’hui sont basées sur une conception bioclimatique ; elles sont peu consommatrices d’eau et de produits chimiques. Elles sont également « intelligentes » (Gestion Technique Centralisée) et performantes au niveau du chauffage, du traitement de l’eau et de l’air. Elles utilisent à cette fin les ressources d’énergies renouvelables (solaire, géothermie, énergie bois) et de récupération (incinérateurs, méthaniseurs, boues d’épuration, datacenters, eaux grises) disponibles localement.

C’est un outil précieux à utiliser sans modération pour les enseignant·es d’EPS, gestionnaires, technicien·nes, programmistes, maîtres d’œuvre, et élu·es locaux.

Ces articles pourraient vous intèresser

Un commentaire ? Exprimez-vous !