Christian Couturier, dans cet article d’introduction du numéro HS 20-21 de la revue ContrePied (2017) trace les contours d’une définition du culturalisme tel que revendiqué par le Centre EPS et Société. Beaucoup plus qu’une simple référence aux divers champs culturels qui sont la matière de l’EPS, ce culturalisme est un véritable projet social pour la discipline, loin des caricatures dont il fait souvent l’objet.
La revue ContrePied a fêté ses 20 ans d’existence en 2017. Le centre EPS et Société, crée par le SNEP pour être son « centre d’étude», est l’animateur principal de ce que nous avons nommé un peu rapidement, comme nous le verrons, le « culturalisme» en EPS. Ceci dans une période où la discipline était soumise à des forces contradictoires, notamment dans le cadre de l’écriture des programmes scolaires. Tout enseignant d’EPS, notamment les plus jeunes, a entendu parler du « culturalisme», au moins dans le cadre de la préparation des concours de recrutement. Pourtant qui serait en capacité de dire en quelques phrases ce que cela signifie ? Peu de monde assurément car nous-mêmes, nous débattons longuement de ses contours. Un livre de 240 pages est nécessaire pour mettre à plat ce qui constitue un ensemble avec, espérons-le, une forme de cohérence globale.
Notons au moins deux faits pour caractériser l’environnement. Si le courant « culturaliste» est attaché au SNEP dans sa vision pédagogique, force est de constater qu’il reflète alors une culture professionnelle idéologiquement et pratiquement assez largement partagée. Par contre chez nos détracteurs, principalement les syndicats très minoritaires et l’inspection pédagogique pour sa grande majorité, le mot agit comme repoussoir. Sans pour autant définir le culturalisme, la critique a joué sur le registre des oppositions binaires : les tenants des APSA contre les tenants de l’élève, les compétences spécifiques contre les compétences générales et autres caricatures de ce genre. Il nous a paru nécessaire, pour ces raisons, d’œuvrer pour caractériser le projet que l’on porte pour l’EPS et rendre compréhensible le « culturalisme» que nous avons en tête.
C’est aussi l’occasion de rassembler ici un patrimoine de réflexions qui ne puisse être déformé, transformé, par celles et ceux qui s’opposent radicalement au SNEP et au Centre et à la majorité des enseignants.
Cet ouvrage est issu d’un travail collectif qui nous a amené dans un premier temps à accumuler les matériaux reprenant en grande partie des écrits, publics ou non. Puis nous les avons discutés afin qu’émergent le sens et les différents outils, théoriques et pratiques, utilisés. Enfin nous les avons catégorisés pour constituer 5 chapitres.
Le premier traitera des fondements théoriques des rapports entre culture et développement humain. Car pour une part, ce que nous nommons maintenant culturalisme en EPS est d’abord une approche philosophique et scientifique du développement de l’humain. Il s’agit d’identifier ces fondements pour bien comprendre le propos. Les deux chapitres suivants seront consacrés aux deux champs principaux de notre culture dite de référence : le champ sportif (APS) et celui des pratiques physiques artistiques (APA), produits de l’histoire et de l’imagination des Hommes. Ce sont, en EPS, les matières principales d’étude. Le quatrième chapitre abordera la question de l’école et de sa fonction.
Si la culture est en grande partie constitutive de l’humanité, l’éducation est précisément le processus pour se l’approprier, de manière critique, dans le but de se développer. Pour le cinquième et dernier chapitre, c’est l’EPS définie comme l’étude des APSA qui sera discutée.
Le SNEP, le centre EPS et Société, et le culturalisme
Afin de retracer rapidement un historique des liens entre le syndicat et cette option « culturaliste », nous sommes revenus sur ses bulletins nationaux (article sur les questions pédagogiques et textes de congrès), les actes des différents colloques et les ContrePied bien sûr. L’ensemble constituant un matériau public, vérifiable, exploitable… et sujet de débat.
Dans cette production, paradoxalement, le mot « culturalisme » est très peu utilisé. La « chose » semble y relever d’un certain implicite collectif. Mais le philosophe Lucien Sève, que nous avons interviewé, revient sur le culturalisme tel qu’il est défini au plan universitaire. C’est un courant anthropologique, associé à la psychanalyse1, qui naît vers la fin du XIXe siècle aux États-Unis. Il dominera la sociologie américaine jusqu’aux années 50. S’il approche effectivement le rôle prépondérant de la culture dans le développement de la personnalité, il le fait, selon L. Sève, en minorant la dimension sociale du processus, en particulier celle des rapports sociaux dans lesquels les hommes et les femmes évoluent, faisant fi dans le même temps de l’apport du marxisme aux sciences humaines. Cette référence au culturalisme, stricto sensu, est donc inadaptée aux idées que nous développions autour d’une EPS culturelle. Pourtant le mot s’est malgré tout imposé, quasiment sans nous. Ce sont certains historiens, et nos détracteurs qui, sans grande analyse de la question d’ailleurs, ont cru pouvoir utiliser le terme contre nous, lui conférant une signification péjorative, celle d’un SNEP et d’un Centre ne pensant l’EPS qu’au travers des APSA et oubliant l’élève.
Voir aussi : l'interview vidéo de Lucien Sève
Nous voulons bien l’assumer dorénavant, à condition de lui donner un autre contenu, plus juste par rapport à nos préoccupations. C’est la vocation de l’ouvrage.
L’apparition de la notion
Dans la littérature syndicale (SNEP), la « culture » est bien présente depuis les années 70. Le terme est d’abord lié jusqu’aux années 90 à la démocratisation de l’accès au sport et aux pratiques physiques artistiques. C’est à la fin de cette décennie et au début des années 2000 que la référence à la culture s’articule de façon plus explicite au développement de la personne. Cette évolution qualitative ne débouche pourtant pas sur l’utilisation usuelle du terme « culturalisme».
C’est avec la création du Centre EPS et Société et la publication du premier ContrePied (mai 97) qu’il apparaît.
« EPS et Société » est crée en 96, par le SNEP, avec comme but explicite de devenir un centre d’étude et de réflexion sur les rapports EPS-Sports- Arts et Société. Il semblait nécessaire de mieux structurer les idées et les démarches avancées par le syndicat notamment dans la continuité du travail sur les programmes scolaires.
En effet, cette période de construction des programmes en EPS a fait surgir ou resurgir des idées divergentes sur l’identité et la fonction sociale de l’EPS. C’est dans cet esprit que Paul Goirand, dans le numéro 1 de la revue ContrePied sur les références culturelles de l’EPS 2, tente d’éclairer nos implicites théoriques, en évoquant trois auteurs référents : Vygotski 3, Leontiev 4, Bruner. Ce dernier, psychologue américain, père des sciences cognitives a publié en 96 : « L’éducation, entrée dans la culture». Ce livre a joué un rôle déterminant pour notre collectif, et a permis de consolider, au-delà du mot « culturalisme», la relation dialectique homme/culture. Tandis que l’esprit humain crée la culture dit Bruner, la culture donne forme à l’esprit.
Dans le numéro 2, Paul Goirand toujours, réaffirme ce qu’il appelle « l’option culturaliste» en faisant l’analyse de la première production du centre : « Est éliminée dès ce premier numéro, toute option selon laquelle l’EPS se constituerait comme discipline d’enseignement sans puiser sa matière dans les activités physiques sportives et artistiques». Il souhaite cette démarche ouverte et pluraliste en alertant : « Attention à ne pas se constituer en école ou courant de pensée, un de plus. »
Ancrage théorique
L’ouverture a consisté dans un premier temps à élargir les références et se nourrir de nouvelles contributions.
Nous pensons bien-sûr à Henri Wallon qu’il a fallu revisiter mais aussi à des auteurs beaucoup plus proches de nous qui par leurs contributions assidues aux activités du Snep-Fsu et du Centre ont apporté rigueur et exigence. Nous pensons en particulier à Jean-Yves Rochex, Stéphane Bonnery, Elisabeth Bautier, Patrick Rayou du groupe Escol, à Samuel Johsua, à Yves Clot qui nous ont tous éclairés, qu’il s’agisse du développement humain et de ses processus (historiques et culturels, dialectiques) ou de la place et du rôle spécifique mais non exclusif de l’école dans sa genèse.
D’autres auteurs ont alimenté notre réflexion sur un versant anthropologique, historique, sociologique. Citons Marcel Mauss (les techniques corporelles), Norbert Elias (les effets civilisationnels du sports),
André Leroi-Gourhan (technologie et culture), Jacques Ulmann (corps et civilisation), Joffre Dumazedier (la civilisation du loisir) et bien-sûr de Bernard Jeu devenu au travers de ses travaux sur « sport, émotion, espace » une référence permanente du Centre EPS. Enfin, Georges Vigarello, présent dans cette publication, a toujours été disponible lorsque nous avons besoins de ses réflexions. Hier il nous alertait sur la dimension sensible du corps, sur l’attention que l’EPS devait porter au ressenti dans ses pratiques, aujourd’hui il revient sur la question technique et sur l’hypothèse en EPS d’une « technologie culturelle ».
Évoquant la technologie, on se doit d’évoquer un compagnon de route, Daniel Bouthier, animateur dans la suite des travaux de René Deleplace (l’optimisation motrice) d’une alternative technologique à l’académisme actuel des STAPS. Il conviendrait d’ajouter à cette liste déjà longue tous ceux, universitaires, pédagogues de l’EPS, militants associatifs, artistes, sportifs qui, nous connaissant avec l’étiquette « culturaliste» (dans sa version négative) sont venus et continuent de venir malgré cela enrichir nos réflexions, parfois nous critiquer dans les colonnes de la revue ContrePied.
Au-delà des productions écrites, on ne peut pas ne pas évoquer, concernant l’EPS, des « lieux de bouillonnement » dans lesquels nombre de réflexions ont émergé et qui ont permis de construire les APSA comme matière de l’EPS : les stages M. Baquet autour de Robert Mérand et Jackie Marsenach, René Deleplace qui a quitté les stages dès 1965 pour tracer sa propre voie, les travaux du groupe Spirales à Lyon, l’INRP et les recherches-actions de l’époque.
Le « culturalisme» en EPS agrège en fait des idées et points de vue que l’on ne peut mettre sur le même plan: quel rapport en effet entre Léontiev et Elias ? Pourtant chacun apporte un éclairage particulier sur une chose qui servira de lien: la place et le rôle de la culture, en général, et plus particulièrement celle qui nous concerne: la culture physique sportive et artistique.
Le bulletin national du SNEP, de son côté, cite explicitement très peu ces multiples références, sans doute pour rester dans une forme syndicale. C’est la création du Centre EPS et Société, proposé par Jacques Rouyer et actée au colloque de Créteil en 1996 qui déclenche un travail de structuration et d’approfondissement de l’orientation. Paul Goirand, dans la suite de son travail dans le groupe Spirales impulse cette dynamique.Le groupe initial (Jacques Rouyer, Paul Goirand et Christian Couturier) se renforce rapidement après le succès du n°1 de la revue ContrePied. Le travail mené au sein du groupe combiné à l’affirmation au sein du SNEP d’une position rendue nécessaire par les batailles successives sur les programmes aboutit à un texte de Congrès (2004) qui rend visible cette fameuse option culturaliste : L’école, pour le SNEP, est le lieu privilégié où se transmet une culture qui, pour reprendre Jérôme Bruner, “nous procure les outils qui nous permettent d’organiser et de comprendre les mondes qui nous entourent en termes communicables”. Ouverte sur les cultures (ou, pour reprendre le travail de la FSU sur la culture des cultures) celle-ci doit récuser toute idée d’hégémonie, s’inscrire dans une visée critique et créative et s’éloigner de toutes tentations uniformisantes. C’est ainsi qu’elle peut espérer sortir positivement du “paradoxe scolaire” : si l’école doit d’abord transmettre un patrimoine (des savoirs, des démarches, des normes et des valeurs), elle doit simultanément autoriser, organiser son éventuelle contestation et son nécessaire dépassement.
… si l’école doit d’abord transmettre un patrimoine (des savoirs, des démarches, des normes et des valeurs), elle doit simultanément autoriser, organiser son éventuelle contestation et son nécessaire dépassement.
Ce qui vaut par principe pour l’enseignement des mathématiques, des sciences expérimentales, des arts, du français, des langues étrangères, de la technologie doit valoir pour l’EPS. C’est d’une banalité extraordinaire mais cela va mieux en le disant. Cela ne résout en rien les interrogations relatives aux cultures de référence des enseignements scolaires, donc au sens de la culture scolaire. Positionner sans hésitation l’EPS, comme composante à part entière de la culture scolaire participe d’une ambition. La plupart des disciplines sont, elles aussi, confrontées à la nécessité de mieux définir, voire de redéfinir leurs cultures de référence et de mieux préciser les formes scolaires qu’elles doivent prendre.
Pour le SNEP, les APSA constituent un domaine culturel à part entière, un patrimoine à transmettre, des “œuvres” légitimes qu’il convient de faire passer aux générations montantes. Ces pratiques, “sédimentées” dans le temps, s’accompagnent de règlements, de codes formels ou non, d’usages, de lieux symboliques, d’objets, d’événements. Elles ont généré des techniques, des évolutions technologiques qui elles-mêmes ont transformé les pratiques. Tout cela s’accompagne de formes diverses de récits et de discours. Il s’agit d’une activité humaine originale, chargée de sens, d’imaginaire, gorgée de motifs d’agir, porteuse de valeurs et productrice de rapports sociaux. Sinon quelle signification aurait-elle ? »
Un projet global ?
Lorsqu’on lit les contributions pédagogiques dans les bulletins nationaux ou les revues ContrePied, on s’aperçoit que ce qui concourt à identifier non pas le « culturalisme », mais « l’approche culturelle » (notion préférée dans de nombreux écrits) va bien au-delà de l’usage de références théoriques. Lorsqu’on décode ce que la notion contient, on peut identifier trois éléments qui complètent l’assise scientifique :
- Un point de vue sur l’école et sa fonction en tant que service public.
- Un projet politique pour la réussite de tous les élèves et donc la réduction des inégalités
- Un rapport militant avec la profession et une vision de haut niveau du rôle de l’enseignant, qualifié régulièrement de « concepteur ».
Le premier traite de l’école comme dernière grande institution, dont la fonction première est l’appropriation d’abord des éléments les plus significatifs de la production humaine et les plus pertinents pour pouvoir soi-même comprendre et agir dans le monde actuel. « Quel est le but de l’instruction ? Rendre en quelques années chaque homme aussi vieux que l’humanité tout entière [… ], rendre chaque enfant contemporain de sa génération »5.
Le deuxième est un projet politique qui combat le système capitaliste qui s’est construit et se développe sur le principe des inégalités de toutes natures. Avec le corollaire libéral : puisqu’il y a des inégalités (naturelles, culturelles) il faut s’y adapter, et adapter l’enseignement pour ces inégalités. Par exemple dans la période récente, la réforme du Bac et donc du lycée a mis en avant l’idée d’un lycée «modulaire». Or comme le dit J-Y Rochex : « Les cursus modulaires, la différenciation des exigences, ce sont toujours les plus démunis qui en sont victimes, quand ceux qui savent lire le système savent choisir les parcours qui ont de la valeur. Nous avons un débat à avoir sur le commun et la norme, condition de l’individuation».
L’option culturaliste, en plus d’être une idée philosophique et scientifique, est un projet politique, un projet culturel, un projet social… Ce sont les termes de J. Rouyer (ContrePied, n°1). Le dernier congrès (2016) du SNEP a confirmé cette visée en produisant un projet d’école alternatif, après avoir écrit des programmes d’EPS alternatifs. Alternatifs à quoi ? A un projet libéral au service d’une société libérale, favorisant les inégalités sociales.
L’option culturaliste, en plus d’être une idée philosophique et scientifique, est un projet politique, un projet culturel, un projet social… un projet d’école alternatif, … Alternatifs à quoi ? A un projet libéral au service d’une société libérale, favorisant les inégalités sociales.
Une profession conceptrice et responsable
On pourrait imaginer que ce dernier « ingrédient » n’a rien à voir avec le culturalisme. Pourtant, si projet il y a, qui le porte ? Il faut des personnes pour le mettre en œuvre. C’est le projet d’une profession conceptrice et responsable. Ce qui nous amène à une position qui se démarque d’un point de vue assez en vogue actuellement qui identifie « des bonnes pratiques », en leur donnant le statut de modèle, et en engageant la profession à suivre ce modèle comme étant la solution, l’avenir de l’EPS, etc.
Citons une nouvelle fois J-Y Rochex : « De mon point de vue, la démocratisation n’est pas soluble dans l’innovation. Celle-ci (la démocratisation) ne relève pas que de la pédagogie « ordinaire », elle repose sur des logiques de mobilisation militante, organisée ou non ».
D’une certaine manière, chaque enseignant d’EPS est un militant. Il porte et défend l’idée qu’une bonne formation des jeunes passe par une EPS exigeante. En clair que le développement de chacun·e passe par l’acquisition d’une solide culture physique sportive et artistique. Ce n’est pas le tout de le dire, il faut aussi le faire ! C’est notre métier.
Le tour d’horizon ne serait ni complet ni juste si le projet ainsi porté par un ensemble de militant-e-s ne s’interrogeait pas sur le contenu même de cette culture. D’aucuns nous accusent d’avoir un point de vue béat sur la culture et particulièrement le sport. Il n’en est rien. Bizarrement d’ailleurs, si la critique du sport fait rage, nous ne lisons nulle part les mêmes critiques concernant notre autre champ (historique) de référence : les pratiques physiques artistiques.
Seraient-elles pures et dégagées de toute empreinte capitaliste ?
Bien entendu, être « culturaliste » ne signifie pas cautionner n’importe quoi. La culture, en tant que produit de l’humain, porte évidemment aussi tous ses travers et turpitudes : comment pourrait-il en être autrement ? Il faut donc que l’enseignant puisse la comprendre, intimement, pour faire son travail correctement. C’est vrai dans toutes les disciplines. Un chapitre entier du livre y est consacré également.
Enfin le dernier chapitre traité aborde logiquement l’EPS en tant que discipline scolaire, dans sa fonction première qui est de faire étudier les élèves, tous les élèves. Etudier quoi ? Les éléments retenus par la société, et devant faire l’objet d’une transmission critique : les APSA qui, en tant qu’objet culturel sont potentiellement des outils pour s’émanciper.
Au final, tout cela forge le « culturalisme» que l’on porte. Ce culturalisme est une construction particulière comme nous l’avons vu, mais ouvert aussi aux avancées théoriques et pratiques les plus récentes : chaque numéro de la revue ContrePied, depuis 20 ans, avec des centaines d’intervenants, en est l’exemple le plus évident. En partant de notre conception des rapports entre développement humain et culture, « notre» culturalisme rassemble des orientations théoriques, des réflexions, des exemples, mais identifie aussi des points d’ombre, des controverses.
Le ContrePied HS 20-21 dans son ensemble tente de rendre cela intelligible.
- Parmi les chefs de file, trois anthropologues : Ruth Benedict, Margaret Mead, Ralph Linton et le psychanalyste Abram Kardiner.↩
- ContrePied, n°1↩
- Pour Lev Vygotski, psychologue soviétique, le développement est un processus social. Voir particulièrement « Apprentissage et développement à l’âge périscolaire », ou « Pensée et langage » (réédition La Dispute, 1997).↩
- A. Leontiev a collaboré avec Vygotski. Il fonde la théorie de l’activité selon laquelle, au cours des activités des hommes, leurs aptitudes, leurs connaissances, leurs savoir-faire se cristallisent dans ses produits matériels, intellectuels, idéels… Apprendre consiste à déployer une activité pour s’approprier les objets légués d’une certaine façon par les générations précédentes.↩
- Nicolas Grimaldi. Les Idées en place. Mon abécédaire philosophique, PUF, 2014↩