Prépa concours… quelques articles incontournables pour aborder les écrits !
Pourquoi faut-il lire les revues Contrepied dans une perspective de préparation aux concours de recrutement au professorat d’EPS ?
Pour répondre à cette question, nous avons fait le choix de mettre l’accent sur les principales attentes formulées dans les rapports de jury (CAPEPS ou Agrégation) à l’attention des candidat-e-s aux concours d’EPS (ci dessous identifiées en gras) et de les articuler avec une analyse des productions de la revue Contrepied.
Bien sûr, il ne s’agit pas de rentrer dans le détail ni de l’un ou de l’autre des concours, ni de chacun des articles de la revue, mais d’offrir une analyse globale que chacun-e prendra soin de confronter à son propre jugement. Notons aussi que le classement des articles de Contrepied selon les différents items des concours actuels est purement arbitraire : aucun de ces articles n’avaient été écrits en vue de l’item auquel il est aujourd’hui associé… plusieurs de ces articles auraient pu être classés dans plusieurs items…
Il n’empêche qu’une lecture attentive des articles de Contrepied peut être utile parce que :
Ainsi, un « fait » historique (que ce soit la publication d’un programme ou l’enseignement d’une APSA à un moment donné ou l’action politique en faveur des CAS ou la mise en place de la formation continue) est discuté, contextualisé, réinterprété à l’aune d’un angle personnel, en l’occurrence relatif à la posture (souvent syndicale) des auteurs. Les faits, les connaissances sont alors questionnées et considérées davantage comme des ressources faisant l’objet de nombreux débats (y compris au sein du collectif) que comme des prescriptions intangibles.
Cette écriture contribue à donner, aux candidat-e-s, des exemples précieux pour inscrire les savoirs dans une dynamique, dans des débats, dans des controverses professionnelles toujours en mouvement. Cette écriture contribue à mettre à distance et en perspectives les savoirs d’une époque tout en aiguisant l’esprit critique des lecteur-trice-s.
Le collectif d’auteurs fait acte d’engagement à partir de choix éducatifs précis et argumentés sous-tendus de considérations théoriques et philosophiques nettement situées dans un champ plus large de possibles. Ainsi, comme l’attend le jury, les auteurs font des choix parmi des alternatives professionnelles et les justifient.
Plus concrètement, les candidat-e-s trouveront matière pour enrichir leurs connaissances et leurs interprétations sur l’évolution de l’EPS au niveau de ce que les rapports de jury nomment les discours officieux (en complément des discours officiels) et les pratiques. Sans rentrer dans le détail des thématiques, les candidat-e-s trouveront des informations permettant de rendre compte du profil d’enseignant souhaité aux différentes époques et donc de l’évolution du métier d’enseignant (via l’action pour et de la FPC, l’action de la Commission nationale de culture sportive « Peuple et culture », l’action des enseignants au sein de l’ENSEP, le « processus de didactisation » engagé par un collectif pour traduire une pratique sociale sportive répondant aux finalités de l’école, etc.).
Ils trouveront des exemples précis dans plusieurs APSA pour illustrer l’exigence scolaire de prise en compte de la diversité sociale, culturelle ou sexuée du public. Sur ce point, des données inédites sur la pratique sportive des filles à l’UNSS en 2001 permettront aux candidat-e-s de se distinguer « du prêt à penser » souvent constaté dans de nombreuses copies. Ils trouveront des réflexions philosophiques et historiques pour questionner le développement des nouvelles pratiques d’entretien de soi, mais aussi des réflexions éducatives sur l’intérêt d’autres APSA (par exemple les APPN) autour des enjeux sanitaires et sécuritaires de l’EPS. Mais ils trouveront aussi des analyses sur l’évolution des pratiques sportives hors de l’école et dans l’école. L’étude de Jacky Marsenach dans le Contrepied n° 17 sur l’évolution des séances d’EPS depuis 1965 est sur ce point emblématique.